MILLON : une maison de ventes aux enchères au cœur de l’histoire de l’Art
Fondée en 1928, la maison MILLON s’affirme comme le leader des enchères indépendantes en France, grâce à une vision novatrice et une stratégie d’expansion mondiale.
La maison MILLON, fondée en 1928 à Paris par Maître Jacques Robert, s’est hissée au rang de première maison de ventes aux enchères indépendante en France. En 2024, elle a enregistré des ventes totales de 120,3 millions d’euros, un chiffre qui reflète non seulement son succès, mais aussi la mise en œuvre d’une stratégie de développement audacieuse et réfléchie. Sous la direction d’Alexandre Millon, le groupe a opéré une transformation significative, évoluant d’une modeste entreprise familiale à un acteur névralgique du marché de l’art, capable de connecter un vaste réseau d’acheteurs à travers le monde.
Le MILLON AUCTION GROUP (MAG) regroupe aujourd’hui quatre maisons de vente réparties en France, en Belgique, au Vietnam et en Italie, et dispose de bureaux d’expertise dans 35 villes. Sa plateforme numérique, millon.com, se classe au deuxième rang en France, attirant 22,8 % du trafic sur le marché des enchères en ligne. Une évolution qui a propulsé le MAG dans le top 5 des maisons de vente en Europe.
Quelques dates clés du parcours
L’histoire de MILLON ne commence pas dans l’anonymat. C’est au 5 avenue d’Eylau que Jacques Robert donne naissance à une étude qui, au fil des décennies, devient incontournable sur le marché de l’art. En 1951, son fils Claude Robert prend la relève et révolutionne la maison en s’engageant à défendre les artistes méconnus. Sa méthode consiste à contextualiser et valoriser chaque pièce, créant ainsi un lien émotionnel entre l’art et son public.
Parmi les événements marquants de cette période, on retient la vente emblématique de Georges Renand en 1988, co-organisée avec Joël-Marie Millon, qui symbolise une alliance entre deux générations de commissaires-priseurs. Cette collaboration n’est pas qu’un simple héritage, elle souligne la volonté de transmettre une passion et une expertise précieuses.
Dans les années 2000, avec la réforme de 2002 qui libéralise le marché des enchères, Alexandre Millon, alors le plus jeune commissaire-priseur de France, prend les commandes. Sa vision moderne et audacieuse diversifie l’offre, introduisant des départements variés et développant les ventes thématiques. En 2006, la maison fête un nouveau succès avec sa première vente de joaillerie en Suisse, marquant une étape clé dans sa stratégie d’internationalisation.
2012 est une année charnière pour MILLON, qui formalise son existence en tant qu’entité distincte avec l’ouverture de MILLON Bruxelles et la création de la maison de ventes dématérialisée ARTPRECIUM. Entre 2013 et 2016, MILLON se renforce à Drouot et élargit progressivement son portefeuille à l’international, témoignant de ses ambitions croissantes.
Les années qui suivent, de 2016 à 2020, sont marquées par une implantation solide dans de nouvelles villes, avec des ventes atteignant des sommets. En 2019, la fusion avec ARTPRECIUM donne un coup d’accélérateur à sa transformation numérique. Face à la pandémie de Covid-19 en 2020, MILLON innove avec le lancement du format “So Unique”, qui propose des ventes centrées sur une œuvre unique, prouvant une fois de plus son agilité et sa capacité d’adaptation.
La dynamique d’innovation se poursuit, atteignant symboliquement 100 millions d’euros d’adjudications en 2023 et renforçant sa présence à l’international. En 2024, en acquérant des maisons historiques comme Il Ponte à Milan et en créant MILLON Benelux à Bruxelles, le groupe consolide sa position en Europe et en Asie.
L’histoire de MILLON est bien plus qu’une simple chronologie de succès. Elle est le reflet d’un héritage riche de valeurs telles que la passion pour l’art, la transmission des savoirs et la création de liens durables. En se maintenant au sommet du marché des enchères, MILLON prouve que l’art est une rencontre avant tout humaine, bâtie sur des échanges riches et des découvertes. Ce parcours, ancré dans la tradition tout en étant tourné vers l’avenir, souligne que chaque coup de marteau résonne comme un lien tissé dans l’histoire vivante de l’art.







