Les prix
La notion de prix pour les objets anciens et de collection est singulière. Aux enchères, d’abord, les évaluations se trouvant dans les catalogues sont souvent inférieures à la moyenne pour attirer les clients. Ne parlons même pas des batailles entre deux collectionneurs qui entraînent des prix « gonflés ». Enfin, quand le bien est adjugé, on ne se contentera pas du prix prononcé par le commissaire-priseur. En effet, il faut y ajouter les frais (incluant la rémunération de la maison de ventes) ; ils varient entre 21 % et plus de 30 %, et ont terriblement augmenté ces dernières années. Et ce n’est pas tout ! Le commissaire-priseur et le brocanteur vous vendent souvent l’objet dans son jus. Cela implique des frais supplémentaires de restauration et de transport. En revanche, chez l’antiquaire, le bien aura été très fréquemment restauré et longuement documenté (l’authentification a un prix). Ce même antiquaire, contrairement à un commissaire-priseur, aura aussi des frais de stockage et d’exposition bien plus importants. Ce prix pour « un produit fini » ne sera pas nécessairement supérieur à celui des enchères, car vous pourrez négocier. Mais il est encore un phénomène bien plus troublant, c’est celui de l’achat pour investissement. Des personnes achètent des tableaux ou des dessins originaux de bande dessinée, voire des meubles, non par passion de la collection, mais pour spéculer, en vue d’une revente plus ou moins brève. D’où certaines sommes faramineuses ! On le voit, le prix d’un objet d’art, d’antiquités et de collection est une chose très complexe. En attendant, bon divertissement à la lecture de ce numéro d’Aladin. Daniel Cagnolati
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