« Les Quatre cents Coups » C’est déjà le quatre-centième numéro d’Aladin, ce magazine créé en mars 1987 par Bruno Delaine. Depuis lors, bien des choses ont changé, tant dans le champ culturel que sur le marché des antiquités ou dans la presse. D’ailleurs, le design des années 1980 est devenu une antiquité ! Dans le champ culturel, les goûts se sont modifiés et la culture classique s’est réduite. Certains se plaignent désormais de la difficulté de vendre du Louis XV à des gens qui n’ont pas appris qui était Louis XV ! Sur le marché des antiquités, la part médiane s’est restreinte, le fossé s’est creusé ; les objets de moyenne gamme ont vu leur cote maigrir alors que celle du haut de gamme progressait. Internet a joué un rôle toujours plus important, toujours plus froid, toujours moins sensible. Quant à la presse écrite, elle a perdu de sa superbe. Tous les journaux ont vu leur tirage baisser. Les grands quotidiens ne tiennent plus qu’à coups de subventions, donc grâce aux contribuables (ce qui n’est pas notre cas, même si nous devrons peut-être envisager une augmentation de nos tarifs d’abonnement suite à la multiplication par deux du prix du papier en un an). Durant la lecture de ce quatre-centième coup (de force), pour paraphraser François Truffaut, vous apprécierez certainement un article sur un dimanche à la campagne, pour reprendre un titre de Bertrand Tavernier, avant de vous plonger dans l’interview optimiste de Caroline Pons, d’Affaire conclue, ou dans celle de l’académicien et ancien conservateur en chef du Louvre, Pierre Rosenberg.
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