Depuis sa fondation en 1987, Aladin Antiquités s’est toujours voulu le magazine des chineurs. Il en résulte qu’il ne fait pas de distinction entre les beaux-arts, les arts décoratifs et les arts populaires. Notre publication s’intéresse autant à des objets à quelques euros, qu’à ceux à des milliers d’euros, sachant que la valeur des uns et des autres est parfois bien relative, selon les époques et les modes. Aladin ne remplace pas non plus systématiquement le mot antiquaire par celui de galeriste, comme certains acteurs du marché le font. Il va de soi que nous ne rentrons pas dans un petit jeu snob, au sens étymologique du terme, celui de l’abréviation de Sine Nobilis (sans noblesse). Les lettres « SNOB » auraient été autrefois utilisées en marge des listes d’inscrits dans les collèges anglais. Ensuite, le terme snob a été attribué à ceux qui voulaient avoir l’air (noble, par exemple). Pourtant, tous les chineurs et les bons marchands le savent, c’est le coup de cœur qui compte ou si l’on préfère, la noblesse du cœur.
Daniel Cagnolati, rédacteur en chef