Par Nelly Fouchet, expert en céramique et verrerie
Évocateurs de l’art de vivre de la noblesse française pendant un siècle et demi, les objets en porcelaine tendre n’en étaient pas moins fabriqués dans un matériau qui avait pour but de ressembler à la porcelaine de Chine. Ayant réussi à s’en distinguer par leur fabrication et leurs décors, ils constituent un merveilleux thème de collection qui nous fait découvrir une époque.
Au XVIIe siècle, hommes et femmes de l’aristocratie se fardent et se poudrent énormément. On prend de moins en moins souvent son bain. C’est alors qu’apparaissent les « garnitures de toilette » que l’on réunit autour d’un miroir : peignes, brosses, pots à fard, à crème, à onguent, boîtes à poudre, pots à eau et bassin, boules à savon ou à éponge, écuelles à bouillon (pour se rafraîchir)… Le meuble de toilette, lui, ne voit le jour que vers 1725 et porte les jolis noms de coiffeuse ou poudreuse. Le cabinet de toilette, en tant que pièce destinée à cet usage, ne voit le jour qu’à la fin du XVIIIe siècle.Ablutions, maquillage, coiffure et parure se faisaient dans la chambre de la dame durant deux toilettes… La seconde, dite d’apparat, pouvait durer une heure. Il s’agissait d’obtenir ce teint blanc de porcelaine qui marquait la différence avec le teint mat et bronzé des paysans. On va user de tous les artifices sans se soucier de la nocivité de certains produits, comme le blanc de céruse ou le blanc de plomb que l’on mélangeait à des produits végétaux et des eaux de fleurs.
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LA SUITE dans le numéro 380, septembre 2020 : ALADIN Antiquités 380 / S’abonner au magazine
