La Maison Ader : une référence depuis 1692

La Maison Ader : une référence depuis 1692 dans le Marché de l’Art

Depuis sa fondation en 1692, la maison de ventes Ader s’est imposée comme une figure emblématique du marché de l’art, traversant les siècles et les époques avec une résilience exceptionnelle.
Retour sur l’histoire fascinante de cette institution française.

 

Les Origines : une réforme royale

L’histoire d’Ader débute sous le règne de Louis XIV, qui, en 1691, réforme la fonction d’huissier-priseur, lui réservant le monopole des ventes publiques. Cette réforme pose les bases de ce qui sera, un an plus tard, le premier office préexistant à la maison Ader, fondée par les commissaires-priseurs Fernand Lair-Dubreuil, Étienne Ader et Rémi Ader. C’est sous Louis XVI que le terme de « commissaire-priseur » apparaît pour la première fois, alors que le marché de l’art connaît un essor sans précédent.

 

Le XIXe Siècle : une période de prestige

Au cours du XIXe siècle, la maison Ader devient le lieu de dispersion des collections d’art et du patrimoine mobilier des plus grandes personnalités de l’époque. Les ventes aux enchères de prestige s’y multiplient, garantissant à l’office une notoriété croissante. On peut évoquer les ventes de la collection de Frédéric Chopin, de Victor Hugo, de la Royauté (avec la vente qui a pris place au palais des Tuileries et comprenant des diamants, perles et pierreries provenant de la collection des joyaux de la Couronne)…

 

Le renouveau du XXe Siècle

Le XXe siècle marque un tournant avec l’arrivée de Maurice Ader en 1931 à la tête de l’office. Sa mort prématurée la même année laisse le champ libre à son frère, Étienne Ader, qui, en 1933, insuffle une nouvelle dynamique à l’établissement. En 1950, l’étude française de Maître Étienne Ader atteint un chiffre d’affaires équivalent aux ventes cumulées de Christie’s et Sotheby’s, confirmant son statut de leader sur le marché de l’art. C’est à cette époque qu’Ader s’associe avec ses confrères, donnant naissance à Ader-Picard-Tajan. Cette association domine le marché de l’art français pendant plus de deux décennies, s’étendant à des villes telles que Monaco, Genève, Bruxelles, Tokyo et New York.

 

Le retour à l’indépendance

En 1994, la maison Ader reprend son indépendance et une nouvelle page de son histoire s’écrit avec l’arrivée de David Nordmann en 2004, suivi de l’arrivée de Xavier Dominique en 2017. Ensemble, ils décident de réinventer la maison tout en conservant son héritage prestigieux. « Nous avons fait le choix de conserver le nom d’Ader et de nous relocaliser rue Favart, au cœur du quartier des antiquaires, près de l’Hôtel Drouot », explique David Nordmann.

 

Une Vision Moderne et Évolutive

La stratégie de modernisation de la maison Ader repose sur l’organisation autour de spécialités fortes, défendues par des experts reconnus, et sur une sélection rigoureuse des lots présentés. Ce choix, couplé à un travail de documentation minutieux, garantit la qualité des ventes. Depuis plus de 15 ans, cette nouvelle approche a conduit à une croissance continue et à un renouveau de l’intérêt pour la maison.

« Ancrer dans la modernité cette institution séculaire est un merveilleux paradoxe que nous sommes fiers de défendre avec notre équipe et tous nos clients », conclut David Nordmann.

Ainsi, la maison de ventes Ader continue d’écrire son histoire, alliant tradition et innovation, et demeurant une référence incontournable dans le monde de l’art.

 

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